" A POIL " ...
... à défaut d'être le futur nom de notre grande région du Sud-Ouest, en attendant le terme va plutôt "comme un gant" au total dénuement qui caractérise la situation financière de l'ancienne " Poitou-Charentes " !!!
D'après nos grands (ir)responsables politiques, le regroupement des régions a été institué pour faire des économies ... si c'est vrai (on peut y croire) c'est tant mieux !
Sauf que pour les Pictos-Charentais, cette mesure arrive beaucoup beaucoup trop tard. Aujourd'hui, ce n'est plus un " trou ' financier, c'est un gouffre abyssal. A Bordeaux (désormais capitale régionale), on a hérité des "factures", on découvre le passif de l'ancienne région Poitou-Charentes et çà fait mal ... très mal !
A croire qu'à Poitiers, on confond toujours les francs et les euros !!!! Mais ces grands et si fameux gestionnaires de l'argent public, qui sont-ils ? Parce qu'il sera toujours intéressant de connaître et d'apprécier à leurs justes valeurs les responsables de ce désastre.
A l' (ancien) Hôtel de Région de Poitiers, ceux qui restent n'étaient pas au courant de la situation catastrophique, les autres ont pris la fuite avec de belles " promotions parisiennes ".
Ah oui j'oubliais, à Poitiers la devise, le credo de la Région c'était la " Démocratie participative " et ben là çà y est, après le naufrage tout le monde va participer ... au renflouement !!!
Lamentable, honteux et écoeurant !!!
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Le point sur les impayés de l’ex-région Poitou-Charentes
Le Monde.fr | 22.02.2016 à 19h02 • Mis à jour le 24.02.2016
C’est une région qui « manifestait beaucoup de volontarisme et avait sans doute les yeux plus gros que le ventre par rapport aux capacités de financement ». Dans un entretien, paru lundi 22 février dans les quotidiens Sud Ouest et La Nouvelle République, Alain Rousset, le président de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC), dénonce les dérives budgétaires de l’ancienne équipe socialiste aux manettes de la région Poitou-Charentes.
Il y a une dizaine de jours, M. Rousset a appris par la Fédération départementale du bâtiment de la Vienne qu’il héritait d’impayés de la part de l’ex-conseil régional. Evalués à 132 millions d’euros, ils sont issus des années précédant la fusion des collectivités régionales, en janvier 2016.
Un ex-président en position inconfortable
Le hic, c’est que l’ancien président de Poitou-Charentes, le socialiste Jean-François Macaire, fait aujourd’hui partie de l’équipe d’Alain Rousset. Il a d’ailleurs été nommé à la vice-présidence aux… finances de la nouvelle grande région.
« C’est une situation évidemment gênante, commente M. Rousset. Je lui ai posé la question et, selon ce qu’il décidera, je prendrai mes responsabilités. (…) Ces découvertes sont contrariantes, mais il faut les mettre en perspective avec un budget de 2,4 milliards d’euros. »
La somme citée par M. Rousset correspond au budget annuel de l’actuelle grande région ALPC. Mais le montant des impayés prend une autre proportion lorsqu’on le replace dans le contexte antérieur à la fusion : les 132 millions d’euros correspondent à 20 % du budget 2015 de la région Poitou-Charentes (655,3 millions d’euros).
M. Rousset a d’ores et déjà annoncé le paiement de 46 millions d’euros - soit 35 % de ces impayés - débloqué sur le budget de la région ALPC. Cette dernière a identifié 19 entreprises avec lesquelles l’ex-région Poitou-Charentes a collaboré, principalement dans le secteur du bâtiment, qui bénéficieront en priorité de ce remboursement.
111 millions d’emprunts à risque
A cette facture s’ajoutent également plus de 111 millions d’euros d’emprunts structurés à risque, appuyés notamment sur le yen et le franc suisse. Certains de ces emprunts sont devenus toxiques en raison de l’envolée de la monnaie helvète : un des emprunts Dexia est monté à 15 % en 2015 (page 130 du budget primitif).
Ces emprunts représentent près d’un tiers du total des emprunts de la région qui ressortent à 379 millions d’euros à fin 2014.
Les documents administratifs actuellement consultables sur le site de la région Poitou-Charentes ne précisent pas, toutefois, les pénalités à payer pour rembourser ces emprunts en avance (coûts de sortie). Et la région refuse de répondre à ce propos.
Ségolène Royal pointée du doigt
A ce jour, M. Macaire n’a pas reconnu avoir eu connaissance de cette gestion financière pendant son mandat. Il a néanmoins été démis de ses fonctions. Il avait succédé à Ségolène Royal à la tête de la région Poitou-Charentes en avril 2014 après la nomination de cette dernière au ministère de l’environnement.
A l’instar d’Olivier Chartier (LR), conseiller régional d’opposition, qui dénonce une « gestion chaotique » et des « investissements hasardeux », les critiques s’orientent dès à présent vers celle qui fut présidente de région pendant dix ans.
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Un audit confirme les dérives financières de l'ex-Région Poitou-Charentes
Nouvelle République du 07/04/2016
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Si le travail du cabinet Ernst&Young ne portait pas sur les désormais fameux 132 millions d'euros d'impayés (chiffre confirmé aujourd'hui par le directeur des services financiers), le rapport indique que les accusations de "cavalerie budgétaire" semblent avérées. Si les informations transmises par la Région devront être vérifiées par la chambre régionale des comptes, la synthèse pointe déjà des dysfonctionnements graves : une "sous-budgétisation de certains postes ne permettant pas de couvrir les besoins réels", des "retards de paiement et de rattachement de certaines dépenses" ainsi que des "résultats positifs au compte administratif alors que l'ensemble des engagements n'a pas été honoré".
Plus explicite et plus accablant encore, l'audit cite un document transmis par les services de la Région Poitou-Charentes établissant que des paiements de 42,9 M€ ont été bloqués à la direction de la formation, de l'apprentissage et de l'enseignement supérieur au cours de l'année 2015. Pour ne pas plomber davantage les comptes, donc. Comme les 6 M€ qui auraient dû être versés l'an dernier aux lycées privés et qui ne l'ont pas été.
Si le cabinet ne s'autorise pas à mettre noir sur blanc en cause la sincérité des comptes du Poitou-Charentes, il précise que ces informations devront être prises en compte par la chambre régionale des comptes. Son rapport n'est pas attendu avant octobre prochain.
"Je ne change pas d'un iota ce que j'ai dit", maintient Alain Rousset, le président du conseil régional qui avait dénoncé la situation dès le mois de février. Et ce, précise-t-il, "malgré les pressions".
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Finances de Poitou-Charentes : Royal menace Boudié de poursuites judiciaires
Sud Ouest Publié le 12/04/2016 . Mis à jour à 17h07 par Jefferson Desport
Le porte-parole de la région Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes, a reçu un mail de l'avocat de Ségolène Royal. Il dénonce "une forme d’intimidation assez déplorable"
Vendredi 8 avril, au lendemain de la présentation de l'audit des finances de la région ALPC et de la confirmation d'une dérive de la gestion de Poitou-Charentes entre 2013 et 2015, Ségolène Royal avait annoncé qu'elle se réservait le droit de porter plainte. Estimant être victime d'"attaques diffamatoires".
Manifestement, l'ancienne présidente de Poitou-Charentes a franchi un pas de plus vers une éventuelle procédure judiciaire. Lundi 11 avril, en fin d'après-midi, Florent Boudié, le porte-parole de la région Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, a reçu un mail d'un avocat parisien mandaté par Ségolène Royal, en l'occurrence Me Jean Ennochi, lui demandant les coordonnées de son avocat en vue de possibles "poursuites judiciaires" dans cette affaire d'audit.
Ce mail, que nous nous sommes procurés, indique ceci :
"Madame Ségolène Royal me remet un dossier faisant apparaître que vous avez tenu, à son égard des propos susceptibles de donner lieu à des poursuites judiciaires. Conformément à mes règles déontologiques, je vous serais très obligé de bien vouloir m'indiquer le nom de votre avocat afin que je puisse entrer en relation avec lui à l'occasion de cette affaire".
Joint par téléphone ce mardi matin, Me Jean Ennochi nous a indiqué qu'il n'était pas disponible pour le moment.
De son côté Florent Boudié, que nous avons joint également par téléphone, ne retire rien de ses propos prononcés en conférence de presse jeudi 7 avril aux côtés d'Olivier Chartier, le président - Les Républicains - de la commission des finances du Conseil régional :
"En tant que porte-parole de la grande Région, je me suis borné à faire état de données objectives et purement comptables qui démontrent une gestion non maîtrisée de l'ancienne Région Poitou-Charentes sur la période analysée."
"La menace de poursuites judiciaires est une forme d'intimidation assez déplorable qui ne doit freiner ni notre volonté de transparence, ni le travail de redressement des comptes. Il sera difficile, pour qui que ce soit, d'engager des poursuites judiciaires contre un taux d'épargne net proche de 0% et une capacité de désendettement de plus de 14 ans."
Et de poursuivre :
"La Chambre régionale des comptes est saisie. Elle rendra ses premières conclusions dans les prochains mois. C'est aux magistrats des comptes, et à eux-seuls, de procéder à toutes les auditions et à toutes les vérifications pour qualifier les faits et décider, le cas échéant, des conséquences juridictionnelles prévues par la loi. »
A ce stade, Florent Boudié a transmis le mail de Me Ennochi au cabinet d'avocat libournais Millas-Contestin-Hassine. Jointe par téléphone ce mardi matin, Me Millas-Contestin, la bâtonnière de Libourne, nous a assuré qu'elle allait prendre contact avec son confrère parisien, se refusant à tout autre commentaire pour le moment.
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Poitou-Charentes : sans la fusion des régions, c'était "la faillite"
Sud Ouest La Rochelle / Publié le 07/04/2016 . Mis à jour le 08/04/2016 à 09h19 par Jefferson Desport
L'audit des finances de l'ex-région Poitou-Charentes a confirmé les 132 millions d'euros d'impayés et surtout une gestion non-maîtrisée
Les conclusions de l'audit commandé, par Alain Rousset, après la découverte de 132 millions d'euros d'impayés dans les comptes de l'ex-région Poitou-Charentes ont été dévoilées ce jeudi 7 novembre à Bordeaux, au Conseil régional.
Ségolène Royal invitée à s'expliquer
De son côté, Olivier Chartier, élu de Poitou-Charentes, a résumé le sentiment de l'opposition : "C'est un pré-rapport qui pose beaucoup de questions sur la sincérité des comptes de Poitou-Charentes." Une question qu'il appartiendra à la Chambre régionale des comptes et à ses juges de trancher.
En attendant, il a clairement pointé du doigt la gestion de Ségolène Royal - présidente de Poitou-Charentes jusqu'en avril 2014 -, puis celle de son successeur Jean-François Macaire : "Je ne fais pas partie de ceux qui croient que les problèmes commencent en 2013. Ca prend ces racines bien avant."
Et d'ajouter : "Poitou-Charentes s'occupait de tous les sujets partout et tout le temps. La grenouille a voulu se faire plus grosse que le bœuf." A ses yeux, il serait "normal que Jean-François Macaire et Ségolène Royal s'expliquent."
"Sans la fusion, nous serions en train de constater la faillite et la banque route de Poitou-Charentes" (Olivier Chartier)
Invité à réagir sur cette perspective, Alain Rousset,le président de la grande région, qui est arrivé à la fin de cette conférence de presse, n'a pas démenti : "La difficulté était totale".